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JOUR 6 - Camps de Sittwe  

Je repars pour la France. En quelques jours, j’ai pu mesurer toute l’ampleur de la tâche qu’il nous reste à accomplir : un impératif humanitaire autant qu’une question de dignité pour ces oubliés du bout du monde.

En France, les inondations au Myanmar sont à la Une le temps d’une journée, balayées par un autre sujet le lendemain. Les oubliés restent encore invisibles.

Chez Murmad Dular, mollah du camp et père de deux enfants, Dilmas et Tahara.

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« Je suis le mollah du camp. Nous sommes 13 personnes à habiter ici. Ma femme et mes filles ont la chance d’avoir une machine à coudre, ce qui permet à la famille de gagner un peu d’argent. Mais nous n’avons pas d’autres ressources. Il nous manque souvent de l’argent pour payer le loyer. Sans l’aide humanitaire nous ne nous en sortirions pas. Et avec l’aide de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL : les distributions de savon, les latrines, le drainage, il y a une vraie différence au niveau de la santé ; mes enfants ne sont plus malades depuis qu’ils utilisent le filtre céramique. Nous en prenons soin.

Cela fait trois ans que nous habitons ici. Nous sommes des déplacés, nous ne voulons pas rester. L’avenir ? Quel avenir ? Je ne sais pas de quoi il sera fait, je dois vivre au jour le jour, je ne sais pas quel futur auront mes enfants, mais j’espère qu’ils pourront sortir d’ici. »

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La tempête s’est calmée, nous pouvons de nouveau rejoindre nos équipes vivant dans le camp.

Nous constatons les dégâts et évaluons l’ampleur du travail qui nous attend. Les risques sanitaires sont au plus haut : l’eau est partout, les latrines sont détruites et ont débordé. Nous devons éviter qu’une épidémie se déclare et protéger la santé des familles.



L’avenir ? Quel avenir ?

Il est 16 heures, nous devons quitter le camp.  Mon dernier jour sur le terrain. Murmad Dular, chef de foyer, père de famille et mollah du camp en donnera le mot de la fin.

>> Comment aider

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