JOUR 3 - Camp de Thea Chaung   

Le déplacement des équipes sur le camp de Nget Chaung, à une heure trente de bateau, est annulé. Il est trop dangereux de prendre la mer.

Nous prenons donc la direction du camp de Thea Chaung à 20 minutes seulement de voiture de la ville de Sittwe. 90 000 personnes vivraient dans ces camps de la zone rurale de la capitale régional. Nous passons le poste de police. Nous présentons notre copie de passeport et notre permis de travail. Deux immenses camps militaires bordés de barbelés jouxtent la route. Aucune chance qu’un visiteur égaré n’aille dans les camps. 

​Aujourd’hui, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL distribuent des kits hygiène à près de 1 000 familles. 

Alors que nous quittons cette femme, l’équipe nous apprend qu’avec le vent qui a soufflé hier 14 abris se sont effondrés. C’est autant de familles contre lesquelles le sort semble s’acharner. Un rescapé raconte : « j’ai pris mes enfants et je les ai amenés chez ma voisine. Je suis retourné sauver ce que j’ai pu, un peu de nourriture, mais tout le reste nous l’avons perdu. »

Alors que l’ensemble des habitants de la région sont soumis aux intempéries, les familles enfermées dans les camps n’ont même pas la possibilité de chercher à se mettre à l’abri. Sans liberté de mouvement, c’est l’impasse.

Nous suivons Daw Pu Mau jusque chez elle. Elle nous raconte comment elle vit ici depuis plus de trois ans maintenant. 

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